La porte
Le Seigneur frappe à la porte de ton cœur.
Pour toutes sortes de bonnes raisons, qui n’a pas dit : « Ferme la porte. »
Pourquoi, ce jour-là, la porte n’a-t-elle pas été fermée ?
Trop lourde… Elle frotte le pavé à chaque aller-retour. Le précédent ne l’avait pas fermée, et par paresse ou par négligence, je suis entrée la laissant entrouverte.
Personne n’a corrigé ma faiblesse.
Il est neuf heures. Le prêtre invite pour la célébration… Je suis seule dans notre grande église. D’instinct, je me suis rapprochée de l’autel et me suis placée derrière le lutrin.
L’assemblée n’est pas là, mais nous sommes unis dans la prière.
Arrive le moment du « Notre Père. » Je me lève et comme j’avais l’impression de sentir une présence, je tourne la tête. Oh surprise ! Un homme … Il n’avait fait aucun bruit. La porte était suffisamment ouverte et délicatement, il était entré.
Comme le publicain, tête baissée, il méditait, il priait, je ne sais pas. Discrètement, il s’est avancé pour nous rejoindre dans une commune union au Christ. Nos regards se sont croisés. Ses yeux foncés étaient éclairés d’une douce lumière. Il me semblait paisible et heureux.
Il a écouté son cœur. Cela faisait deux ans qu’il n’était plus entré dans une église.