Fêté le 28 août, Augustin d’Hippone (354-430), originaire de ce qui s’appelait alors la province d’Afrique, est l’un des quatre Pères de l’Église occidentale et des trente-six docteurs de l’Église. Augustin appartient à une famille punique de milieu aisé, qui ambitionne de voir son enfant devenir avocat ou membre de l’administration impériale. Influencé par Ambroise et la lecture d’ouvrages néoplatoniciens, il se convertit au christianisme tel que conçu à Milan. Mais sa conversion intérieure interviendra un peu plus tard dans un jardin de Milan, comme il le raconte dans ses Confessions (VIII, 12).
« Et voici que j’entends une voix venue de la maison voisine, celle d’un garçon ou d’une fille, je ne sais, qui, sur un air de chanson disait et répétait à plusieurs reprises : « Prends, lis ! Prends, lis ! ». Et aussitôt, changeant de visage, je me mis à réfléchir intensément, en me demandant si dans un jeu une telle ritournelle était habituellement en usage chez les enfants. Mais, il ne me revenait pas de l’avoir entendue quelque part. Et, refoulant l’assaut de mes larmes, je me levai, ne voyant d’autre interprétation à cet ordre divin que l’injonction d’ouvrir le livre et de lire le premier chapitre sur lequel je tomberais. Je venais, en effet, d’apprendre qu’Antoine avait tiré de la lecture de l’Évangile pendant laquelle il était survenu par hasard un avertissement personnel comme si c’était pour lui qu’était dit ce qu’on lisait : « Va, vends tout ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor dans les cieux. Viens, suis-moi », et qu’un tel oracle l’avait aussitôt converti à Toi. Je me hâtais donc de revenir à l’endroit où Alypius était assis ; car c’est là que j’avais posé le livre de l’Apôtre quand je m’étais levé. Je le saisis, je l’ouvris, et je lus en silence le premier chapitre sur lequel tombèrent mes yeux : « Point de ripailles ni de beuveries ; point de coucheries ni de débauches ; point de querelles ni de jalousies. Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ et ne vous faites pas les pourvoyeurs de la chair dans ses convoitises. Je ne voulus pas en lire davantage : je n’en avais plus besoin. Ce verset à peine achevé, à l’instant même se répandit dans mon cœur une lumière apaisante et toutes les ténèbres du doute se dissipèrent. »
Pour en savoir plus sur Augustin d’Hippone, nous vous proposons le visionnage du documentaire suivant, qui part sur les pas de ce saint sur les routes de l’Algérie et de la Tunisie actuelles.