Le thème de ce dimanche parle de l’avènement du jour du Seigneur, des événements dans notre monde, de la vigilance, de l’éveil de la foi, et de la persévérance, thèmes dont Jésus entretient ses disciples. La parole de Jésus part de la vision de la beauté du Temple de Jérusalem, dont la construction a duré 46 ans. Les disciples sont en admiration devant la beauté et la splendeur de cette œuvre. On raconte, par exemple, que le mur aujourd’hui appelé ‘mur des lamentations’, a demandé près de dix mille personnes pour sa construction. Le Temple faisait la fierté de tout le peuple d’Israël.

Devant l’admiration des disciples, Jésus annonce, contre toute attente, que ce Temple aura une fin, tout comme le monde aussi est appelé à disparaitre. Tout a une fin, dit-il, et rien n’est immuable ou perpétuel sur cette terre. Donc, pour lui, inutile de s’attacher à ce qui passe et ce qui existe. Il pousse son raisonnement plus loin pour évoquer la réalité précaire et fragile des événements du monde. Le monde connaîtra, prévient-il, des situations diverses, des épisodes heureux et malheureux, des catastrophes, des troubles, des guerres, des épidémies…Mais rien de tout cela n’aura le dernier mot. Face à l’incompréhension et à l’étonnement des disciples, Jésus leur demande de veiller, de prendre garde, de regarder toutes ces situations avec discernement, c’est-à-dire avec l’intelligence de l’Esprit-Saint. Oui, l’Esprit-Saint les aidera à ne pas perdre la tête ni à paniquer, mais à rester clairvoyant au milieu des troubles, des catastrophes ou des persécutions.

La clairvoyance de l’Esprit-Saint les aidera aussi à faire attention aux faux prophètes ou aux prophètes du malheur, celles et ceux qui viendront pour les égarer, pour annoncer n’importe quoi au nom de Dieu, du Christ ou de l’Évangile.

Le deuxième conseil de Jésus consiste à demander à ses disciples de ne pas avoir peur devant tous ces évènements. Lui-même promet son aide et son assistance. Il leur donnera, dit-il, un langage et une sagesse à laquelle les adversaires ne pourront opposer ni résistance, ni contradiction. « C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. », ajoute-t-il.
Le prophète Malachie, lui, l’exprime en ces termes : « Le Soleil de Justice se lèvera et apportera la guérison dans son rayonnement. »
Saint Paul, s’adressant à celles et ceux qui, parmi les Thessaloniciens, se découragent et ne veulent pas travailler pour attendre la fin, insiste : « Qu’ils travaillent dans le calme pour manger le pain qu’ils auront gagné. »

Aujourd’hui encore, il y a des évènements terribles, des famines, des guerres, des persécutions, des épidémies de toutes sortes, des pandémies, comme celle du Covid, des scandales, des crises politiques, économiques, sociales, morales, relationnelles…qui semblent sonner l’annonce de la fin ou apporter de l’eau au moulin des prophètes du malheur.

Et pourtant, rien de nouveau sous le soleil, ce sont des situations, à quelques différences près, qui durent depuis toujours. Jésus lui-même ne l’a-t-il pas dit : « On portera la main sur vous et l’on vous persécutera ; on vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon nom. » Mais, comme il l’a dit, il ne faudra ni paniquer ni désespérer, ni encore chercher des consolations auprès des faux prophètes, ni faire n’importe quoi, mais tenir bon, persévérer et garder confiance. C’est par votre espérance et votre persévérance que vous obtiendrez la vie, dit-il, en ajoutant : « Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu ! » pour signifier combien Dieu est présent auprès de chaque humain.

Oui, le Seigneur est toujours bien là au cœur de nos vies. Aucune épreuve ne peut nous séparer de son amour. Quand tout va mal, il est celui qui nous donne le courage de travailler à la construction d’un monde plus juste et plus fraternel. Il nous invite à demeurer loin des spéculations apocalyptiques, pour vivre pleinement chaque jour qui passe avec sa Parole. Jamais le Seigneur ne nous abandonne.
À l’heure de l’épreuve, il marche à nos côtés, faisons-lui confiance.