L’évangile de ce dimanche fait suite à celui des ouvriers de la onzième heure, entendu dimanche dernier, où il était question de recrutement de travailleurs dans une vigne . Dans celui d’aujourd’hui, il s’agit d’un père de famille qui demande à ses deux fils d’aller travailler dans la Vigne. Il ne leur dit pas ce qu’il faut faire concrètement, mais il les envoie travailler. Il leur fait confiance et leur laisse le choix.

Le premier a répondu par un refus, avant de se rétracter et de dire finalement oui. Tandis que le deuxième fils, lui, a accepté, mais n’y est pas allé. Donc, son oui a été suivi concrètement par un non. Que peut-on comprendre par-là ? Quel enseignement en tirer ?

Peut-être le premier fils, qui a d’abord dit non, a-t-il réfléchi par après et a-t-il mesuré l’importance de la demande du père, qui engagerait son avenir. Peut-être a-t-il compris que ce travail concernait sa survie, faisait partie de son héritage et valait la peine de l’entreprendre ?

Et l’attitude du deuxième fils, comment l’expliquer ? Pourquoi a-t-il d’abord dit oui et ne l’a pas fait ensuite ? Peut-être n’a-t-il pas, lui, pris le temps de réfléchir pour analyser l’importance de la demande de son père ? Ou était-il simplement dans une attitude systématique de soumission, où réflexion et responsabilité n’étaient pas de mise. Un comportement où il fallait simplement faire plaisir, pour se tirer d’affaire.

Ces comportements ne sont pas étrangers à nos pratiques et nos manières de vivre notre religion. Avec cette parabole, Jésus s’adresse aux juifs, surtout aux responsables religieux qui étaient loin de refléter la vérité dans leur comportement. Ils étaient sans cesse en train de faire des remarques à Jésus, d’épier son comportement, alors qu’eux-mêmes étaient remplis d’hypocrisie. Jésus dénonce leur comportement en les comparant au deuxième fils.

Cette parabole s’adresse à chacun de nous aujourd’hui. Jésus veut que soyons vrais en assumant sincèrement nos actes, aussi bien dans l’erreur que dans le vrai. Il dénonce tout comportement hypocrite, irresponsable ou soumis. « Que votre oui soit oui et votre non soit non », nous dit-il !

Aujourd’hui, comment nous comportons-nous dans nos pratiques vis-à-vis du Seigneur ? Comment répondons-nous à ses nombreux appels à le suivre ? Quelle est vraiment la qualité de nos ‘oui’ et de nos ‘non’ ? Sont-ils en accord avec notre for intérieur ? Comment adhérons-nous à notre religion ? Est-ce de manière soumise, sans avoir examiné notre position par rapport à cette adhésion auparavant ou voulons-nous emprunter un chemin authentique de rencontre personnelle avec le Seigneur et de conversion intérieure ? Sommes-nous responsables et savons-nous assumer nos ‘oui’ ou nos ‘non’, ou sommes-nous simplement héritiers d’une tradition, d’un système qui ne nous engage point et nous pousse à agir par habitude, pour faire plaisir ou encore par soumission ?

Que le Seigneur nous donne la joie de le rencontrer, qu’il nous vienne en aide et nous éclaire dans nos choix et nos pratiques et dans toute notre vie ! Wenceslas Mungimur Saint-Laurent/Virton