Ben Sira le Sage 27, 4-7 ; & Cor 15, 54-58 ; Luc 6, 39-4
En devenant disciple de Jésus, il nous est possible de gagner en authenticité et en clarté, pour être vrai et vivre dans le vrai. C’est un peu le message qui nous est livré à travers les lectures de ce 8e dimanche. Ce message s’exprime sous la forme de sagesse populaire. Et cette sagesse, chaque être humain en a besoin pour arriver à une meilleure rencontre avec lui-même et avec son prochain. Être disciple du Christ, c’est se laisser habiter et guider par lui. Être habité par lui pour être pétri, modelé et transformé de l’intérieur, pour mieux voir, écouter et apprécier avec son cœur tout ce qui nous entoure.

Ce n’est que de cette façon-là que, authentiques et vrais, nous ferons une approche de nous-mêmes, des autres et de nos réalités quotidiennes dans la clarté et l’objectivité. Nous serons tels que nous sommes et ce comportement transparaîtra dans notre vécu, notre parler et notre engagement. Cela nous permettra d’éviter de porter des masques ou de jouer des rôles de façade. Nous nous éloignerons ainsi de toute prétention de posséder la vérité et de nous installer dans des certitudes immuables ; ou encore de celle de laisser notre ‘ego’ prendre toute la place. Comme le dit un adage populaire, nous avons beau chasser le naturel, c’est-à-dire cacher notre vraie nature, il revient au galop. « Quand on secoue le tamis, il reste les déchets », nous dit l’auteur du livre de la Sagesse. Ce qui passe le tamis, c’est cet essentiel que Dieu a mis en chacune et chacun de nous. C’est en fait son Esprit de vérité et de lumière qui nous donne de voir et d’apprécier notre monde comme une merveille, un cadeau de Dieu.

C’est aussi cet Esprit de Dieu en nous qui nous donne le moyen de célébrer la victoire de la vie sur toutes les formes de mort croisées dans nos vies quotidiennes, dans nos rencontres familiales, amicales et sociales. Il nous permet de prendre conscience de notre destinée, de nos faiblesses et de nos fragilités, mais aussi et surtout de l’impérissable et de l’éternel qui résident en nous et autour de nous.

Ainsi nous pourrons, comme le dit Saint Paul, célébrer non seulement la victoire de cet impérissable, mais aussi admirer la beauté de ce perpétuel, présent dans l’univers qui nous entoure. Nous aurons la clarté pour nous conduire nous-même et guider les autres sur le bon chemin, celui que le Seigneur nous a tracé. Nous serons comme ces arbres qui donnent des bons fruits.

Seigneur, donne-nous ton Esprit afin qu’il nous aide à opérer en nous une vraie conversion, pour que tu prennes place toi-même en nous, pour que nous vivions de Toi, de ta Parole, de ton Amour et de ta Vie. Ainsi, nous pourrons faire nôtres les paroles de saint Paul : « Ce n’est plus moi qui vis, mais c’est le Christ qui vit en moi. »

Wenceslas MUNGIMUR
Saint Laurent- Virton