À quelques heures de la fête de Noël, deux visages nous sont proposés par rapport à l’accueil de cette fête de la nativité. Il s’agit du visage du roi David et de celui de Marie.

Le roi David est une grande référence dans l’histoire sainte ; il a laissé son nom et joué un rôle de premier plan parmi les ancêtres de Jésus. Choisi au départ par Dieu et tout en étant un grand roi, David n’en fut pas moins un grand pécheur, allant jusqu’à éliminer un de ses officiers pour lui prendre sa femme, future mère d’un autre roi, Salomon. Mais malgré son péché et surtout grâce à son repentir, il a continué à bénéficier de la confiance et de la fidélité de Dieu. Comme le dit l’adage populaire, Dieu écrit droit avec des lignes courbes. Il est comme un GPS : il sait récupérer quelqu’un là où il s’est perdu pour le ramener sur le bon chemin. Il sait que chacun peut être amené à rater sa cible et ensuite être aidé à s’améliorer pour mieux viser par la suite, c’est-à-dire à se convertir et à changer de comportement.

Et pourtant, David, dans la folie de sa grandeur, pensait tout maîtriser, tout contrôler, tout ramener à lui, même s’approprier Dieu et lui bâtir une demeure digne de lui. Ce qui lui vaudra un reproche de manque d’humilité et de reconnaissance vis-à-vis de ce Dieu qui l’a choisi et établi roi ; en lui demandant d’avoir une attitude d’ouverture, d’accueil, de disponibilité et de confiance vis-à-vis de Dieu qui lui a confié cette mission. C’est comme instrument de Dieu, toujours à son écoute, qu’il était appelé à exercer sa charge auprès du son peuple.

L’attitude de David tranche précisément avec celle de Marie qui, elle, se déclare servante du Seigneur, prête à faire sa volonté, dans l’abandon total, la patience et la confiance. C’est cette humilité qui lui a valu d’être un agent efficace entre les mains de Dieu et une intermédiaire de premier plan de l’incarnation de son fils. À Marie comme à David, le Seigneur demande l’ouverture du cœur pour s’y installer et y bâtir sa demeure. C’est lui qui les choisit et qui les envoie. C’est aussi le même appel qui nous est lancé aujourd’hui, à l’approche de la fête de Noël. Un appel qui nous invite à ouvrir nos portes, celles de notre cœur, celles de nos communautés et de nos églises, pour laisser le Seigneur entrer et y établir son habitation. Et comme le roi David, prenons conscience de tout ce qui peut être de notre part orgueil, autosuffisance pour nous laisser instruire par le Seigneur. Abandonnons-nous à sa volonté et à son Esprit pour mieux vivre le mystère de Noël et la venue de notre Dieu parmi nous. Wenceslas Mungimur Saint-Laurent/Virton