Quel chemin ?

Rien n’est plus difficile

que d’indiquer son chemin à quelqu’un.

On a beau, du doigt,

tracer dans les airs le parcours à suivre,

une fois que vous avez dit

qu’il faut franchir deux carrefours,

tourner à gauche, puis à droite,

puis de nouveau à gauche…

le malheureux qui vous écoute

est juste bon pour les cent premiers mètres,

après quoi il est aussi perdu qu’avant.

En réalité, il n’y a qu’une manière efficace

de dépanner l’étranger, c’est de lui dire :

Suivez-moi.

C’est pourquoi Dieu lui-même

s’est mis en chemin.

Noël c’est les explications

remplacées par une présence.